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Location courte durée et saisonnière

Règles, opportunités et limites pour les bailleurs

Depuis quelques années, la location courte durée (Airbnb, Booking, Abritel…) connaît un essor fulgurant en France. Elle attire de nombreux propriétaires séduits par une rentabilité souvent plus élevée que la location classique. Mais cette pratique est encadrée par des règles précises qu’il est essentiel de connaître avant de se lancer.

Qu’est-ce qu’une location courte durée ?

La location saisonnière correspond à la mise en location d’un logement meublé, pour une durée de quelques jours à quelques mois, à destination d’une clientèle de passage.

Pas de domiciliation possible pour le locataire.

Généralement destinée aux touristes ou voyageurs professionnels.

Les avantages pour le bailleur

Rentabilité accrue : le revenu par nuitée est souvent supérieur à un loyer mensuel classique.

Flexibilité : le propriétaire récupère plus facilement son logement entre deux locations.

Marché dynamique : très demandé dans les grandes villes, zones touristiques ou stations balnéaires.

Exemple : un studio loué 800 €/mois en longue durée peut générer 1 200 à 1 500 €/mois en location saisonnière, selon l’occupation.

 

Les contraintes et obligations légales
Déclaration en mairie

Dans les communes de plus de 200 000 habitants (et certaines villes de plus de 50 000 hab. en zones tendues), il est obligatoire de déclarer son logement en mairie.

Attribution d’un numéro d’enregistrement à afficher sur les annonces (ex : Paris, Lyon, Bordeaux, Nice).

 

Durée maximale

Si c’est la résidence principale → location autorisée dans la limite de 120 jours par an.

Si c’est une résidence secondaire → conditions beaucoup plus strictes, souvent soumises à une autorisation de changement d’usage (notamment à Paris).

Fiscalité

Revenus imposés en BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux).

Micro-BIC : abattement de 50 % (plafond 77 700 €/an).

Réel simplifié : déduction des charges et amortissement du bien.

 

Normes et sécurité

Le logement doit être décent et sécurisé (électricité, gaz, détecteur de fumée).

Assurance spécifique souvent requise.

Les risques et inconvénients

Concurrence accrue → forte pression dans les zones touristiques.

Réglementations locales restrictives (Paris, Bordeaux, Nice imposent des limites strictes).

Gestion chronophage : accueil des locataires, ménage, entretien.

Fiscalité plus lourde en cas de forte rentabilité.

Conseils pratiques pour réussir

Vérifier la réglementation locale avant de se lancer.

Comparer la rentabilité nette (après impôts et frais de gestion) avec une location classique.

Automatiser la gestion (plateformes, conciergeries).

Anecdote historique

La location saisonnière n’est pas une invention moderne. Dès le XIXᵉ siècle, les familles bourgeoises louaient des villas à Deauville ou Biarritz pour l’été, tandis que les paysans cédaient leurs chambres lors des pèlerinages. Ce qui a changé, c’est la démocratisation par le numérique : grâce à Airbnb et consorts, chaque particulier peut aujourd’hui devenir loueur en quelques clics.

La location courte durée est une opportunité de rentabilité, mais elle s’accompagne de fortes obligations légales et fiscales.
Bien préparée et bien gérée, elle peut être une stratégie intéressante, surtout dans les zones touristiques. Mal anticipée, elle peut vite devenir source de litiges et de mauvaises surprises fiscales.

La clé : se renseigner, comparer et s’entourer de bons conseils avant de se lancer.

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